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Quelle contribution d'une approche écosystémique à la lecture des monnaies ?
Dominique Dron  1@  
1 : Conseil Général de l'Economie  (CGEIET)
ministère Economie

La monnaie, les monnaies, circulent au sein des systèmes financiers dont la théorie de l'information et les réseaux de flux permettent de décrire et de quantifier des caractères structurels, en particulier en termes d'équilibre entre résilience et efficience. Les écosystèmes constituent d'autres systèmes complexes au sein desquels circule l'énergie/matière, et pouvant être décrits de la même manière.

La résilience des écosystèmes repose notamment sur quatre phénomènes : l'existence de rétroactions assurant le maintien du système dans des limites physiques soutenables ; une plasticité des relations et des flux liée à une connectivité d'intensité intermédiaire ; une diversité des types d'acteurs ; des cycles de matière/énergie bouclés sur la réalimentation des réservoirs vitaux (sols...). Deux de ces principes, connectivité et diversité, ont aussi été identifiés dans la recherche financière, par des approches indépendantes de modélisation, avec une convergence remarquable.

Aujourd'hui, la finance n'a pas qu'à traiter sa propre résilience, mais aussi à contribuer aux objectifs économiques, sociaux et environnementaux, dont certains sont urgents et vitaux pour l'humanité. Or, elle prend peu en compte les signaux venant de ces trois domaines, ce qui provoque des désordres importants au sein de l'ensemble.

L'approche écosystémique pourrait contribuer non seulement à la régulation financière, mais aussi à une lecture renouvelée des rôles des monnaies, à travers l'information qu'elle transporte, dans une optique de résilience accrue et d'une meilleure articulation du système financier avec les systèmes économique, sociétal et naturel, au bénéfice de la soutenabilité de l'ensemble.

 

 



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