Le Franc CFA qui couvre 14 pays est articulé autour de la Banque Centrale des Etats de l'Afrique Centrale (BEAC) et de la Banque Centrale des Etats de l'Afrique Occidentale (BCEAO). La France participe à leur fonctionnement à travers ses représentants qui y disposent d'un droit de véto.
Les quatre principes régissant le CFA sont la convertibilité illimitée garantie par le Trésor français, la fixité des parités entre les divers CFA, la libre transférabilité, et la centralisation des réserves de change au Trésor français.
Les avantages reconnus au CFA comprennent son extension géographique et sa fiabilité internationale, mais il est aussi critiqué pour l'ingérence de la France l'impossibilité de mener des politiques monétaires nationales et son caractère suranné face au projet d'une monnaie commune africaine.
Les critiques du CFA masquent, au moins en partie, des problèmes fondamentaux communs à tous les pays africains, marqués par leur incapacité à répondre aux exigences de compétitivité dans un monde ouvert.
A l'examen, la solution qui préserve les avantages du CFA tout en supprimant ses inconvénients consiste à lui associer une seconde monnaie de même valeur faciale, mais exclusivement affectée aux biens locaux. Il s'agit en quelque sorte d'un Système d'Echange Local dont l'originalité est son caractère national et institutionnel. Une formule fiable est la Monnaie-Trésor : elle consiste à conférer aux Obligations du Trésor un pouvoir libératoire immédiat sur les biens locaux et présente l'avantage de s'adosser au CFA tout en assurant une protection intelligente des espaces économiques.